Programme édité le 13 juin 2024
Durée
14 heures
Tarif de base
980 € HT (1176 € TTC)
Soit 70 € HT (84 € TTC) de l’heure
Tarif par stagiaire
2880 € HT (3456 € TTC)
Soit 205,71 € HT (246,86 € TTC) de l’heure
Tarif pour un groupe d’une même structure
Équipe pédagogique
Antinéa LESTIENProchaines sessions
Pas de session programmée pour l’instant
Depuis quelques années, le milieu culturel est ébranlé par une prise de conscience particulièrement forte du sexisme vécu au quotidien par de nombreux.ses professionnel.les et artistes, allant du sexisme le plus ordinaire aux violences sexistes et sexuelles. De même, ces violences commencent également a être désinvisibilisées au sein des milieux festifs et de nombreuses campagnes naissent pour prévenir et instaurer un climat plus « safe ».
Aujourd’hui, les structures sont en demande d’accompagnement dans ce long chantier, passant par la mise en place d’une communication inclusive, l’installation de zone « safe » dans les festivals ou soirées festives, la sensibilisation des publics, la formation des différentes équipes (communication, bars, sécurité, technicien.nes, …), la mise en place de charte et l’élaboration de protocoles d’action.
Nous nous sommes donc associées à d’autres structures spécialisées sur ces questions pour offrir cet accompagnement aux multiples dimensions.
Cette formation en est issue. Elle se focalise sur la formation des équipes afin de prévenir, agir et réagir face aux agissements et violences sexistes et sexuelles dans un contexte d’accueil festif de publics.
Pré-requis
Pas de pré-requis.
Objectifs généraux
# Prendre conscience des stéréotypes de genre et de leur l’impact sur les pratiques professionnelles
# Prendre conscience du continuum entre sexisme ordinaire et violences sexistes et sexuelles (VSS)
# Comprendre l’impact de ces violences sur les victimes
# Adopter une posture d’écoute et d’accompagnement adaptée aux victimes de VSS en milieu festif et culturel
# Imaginer des pistes d’actions pour prévenir les VSS et construire une culture inclusive
Objectifs opérationnels, pédagogiques, évaluables
– Clarification des concepts gravitant autour du “genre”
– Compréhension de la mécanique sexiste et du continuum des violences
– Développement d’une culture commune au sein de l’équipe
– Capacité à accueillir un récit de violences et à orienter une personne
– Connaissance des catégorisation juridiques des violences sexistes et sexuelles
– Mutualisation de stratégies de ripostes
-Amorce de la co-construction d’un protocole adapté au contexte de la structure
Public concerné
Professionnel.les d’associations culturelles et tiers-lieu : coordinateurices ; technicien.nes ; encadrant.es ; artistes ; technicien.nes ; encadrant.es ; chargé.es de mission ; personnel de la sécurité ; personnel du bar ; …
8 à 12 personnes par session.
Modalités d’inscription et délai d’accès
Un questionnaire en amont et en aval seront proposés aux participant.es pour adapter au mieux la formation et évaluer son impact. Des temps de retours sensibles seront également proposés durant la formation.
Les formations s’organisent en moyenne minimum un mois à l’avance, mais peuvent s’anticiper sur un temps plus long, en fonction du calendrier du partenaire et de ses contraintes financières.
Méthodes mobilisées
Une pédagogie participative et émancipatrice
L’éducation populaire en tant que pédagogie participative et émancipatrice relève d’un cheminement de (dé)formation permanent.
Il s’agit de partir de la pratique des participant·es et de privilégier l’approche ascendante et transversale de la construction des savoirs. La matière première est constituée de situations concrètes, de vécus personnels et professionnels et de retour d’expériences. Cette matière permet de nourrir des prises de conscience et la réflexion nécessaires au cheminement d’émancipation et de transformation sociale visées. L’éducation populaire offre ainsi un espace-temps d’expérimentation collective, où l’action et la réflexivité se font échos en permanence.
Des outils participatifs d’intelligence collective
Nous mobilisons des outils et dispositifs pédagogiques issus de l’éducation populaire : Espaces de récits d’expériences / Jeux de rôle, inspirés du théâtre de l’opprimé·e (ou théâtre forum) / Débats mouvants et positionnements stratégiques / Arpentages / Groupes d’Interview Mutuel / Photo-langage / Analyses de pratiques / Brise-glaces divers…
Ces dispositifs permettent une participation active des personnes, au contraire d’une écoute passive de type conférence, ce qui favorise l’appropriation des différentes notions abordées par l’expérimentation directe. Ces outils visent également à créer une dynamique au sein du groupe, afin que chaque personne se sente à la fois motrice et entourée du groupe, et ainsi permettre le développement d’une intelligence collective.
Par ailleurs, nos formations peuvent être ponctuées par des temps collectifs de relaxation et de mises en mouvement afin de solliciter d’autres mécanismes que le mental, de lâcher les tensions, de dynamiser et faire groupe.
La facilitation : une posture professionnelle
L’approche proposée est celle d’un accompagnement dans une posture d’horizontalité avec les participant·es et de non-jugement. Les intervenantes apportent un cadre de travail et d’échanges sécurisant, favorisant l’expression de toutes et tous dans un respect mutuel, protégeant la parole de chacun·e, et canalisant les rapports de pouvoir qui peuvent s’opérer dans tout collectif. Elle pense le déroulé de la journée de manière dynamique, variant les temps en plénière et en sous-groupes, ainsi que les apports théoriques et les études de cas concrets.
Les intervenantes apportent également du contenu et des méthodes adaptées et constamment réajustées en fonction du groupe et de ses avancées. Les personnes qui participent restent les actrices principales de ce qui se jouera pendant la formation.
Ressources pédagogiques
Un coin « ressources » collaboratif est mis en place, avec la possibilité d’emprunter des ouvrages le temps de la formation.
Dans le mois suivant, les participant·es reçoivent un livrable, rassemblant l’ensemble des travaux réalisés, les supports théoriques et une biblio-sitographie.
Modalités d’organisation
- 2 sessions de 7h, soit 2 journées
- Horaires : 9h-12h30 / 14h-17h30 (A adapter en fonction des besoins)
Matériel pédagogique
– Salle spacieuse et fermée pour des temps de travail en mouvement et des temps en sous-groupes
– Chaises en cercle et quelques tables sur le côté
– Vidéo-projecteur
– Post’it, marqueur, feutres, feuille de paperboard…
Modalités d’évaluation
Un questionnaire en amont sera proposé aux participant.es pour adapter au mieux la formation aux attentes, et tenir compte des besoins spécifiques, notamment en matière de handicaps.
Des temps de retours sensibles seront également proposés durant la formation afin de mesurer les écarts potentiels entre les attentes des participant·es, les objectifs de départ et le déroulement réel de nos formations.
Un temps de bilan final est consacré à l’appréciation partagée des apports de la formation et une évaluation écrite permettra de mesurer les impacts à chaud et besoins persistants.
Accessibilité des personnes en situation de handicap
L’accessibilité d’un organisme de formation doit répondre au principe d’égalité de traitement vis-à-vis des personnes en situation de handicap, établi par la loi Handicap du 11 février 2005.
Accès aux formations
À chaque personne son projet de formation adapté à ses besoins spécifiques.
Nos formations et les locaux dans lesquels elles se déroulent sont accessibles à toutes et tous.
En cas de besoin spécifique, n’hésitez pas à contacter la référente handicap de Coopaname : Carine Julien / of@coopaname.coop.
Contenus
Ce programme est prévisionnel, puisque les animatrices réajustent constamment le contenu aux préoccupations des participant.es et à la dynamique du groupe.
Jour 1
- Séquence 1 : La construction du sexisme, des inégalités et des violences
-Ouverture : présentations, cadre collectif, brise-glaces et jeu autour des attentes
-Les mots du genre : débat mouvant, jeu de définitions en sous-groupes et apports conceptuels sur la construction des inégalités et des violences
-Le sexisme, un système structurel : jeu de cartes et quizz statistiques
- Séquence 2 : Sexisme ordinaire et violences
-Jeu energizer
-Sexisme ordinaire : débat mouvant, apports conceptuels et récit conscientisant
-Réagir face au sexisme ordinaire en tant que témoin ou victime : Mises en situation et formalisation
-Définition et ampleur des violences : cadre juridique, apports chiffrés des violences et appropriation de la notion de consentement
-Clôture sensible
Jour 2
- Séquence 1 : Réagir aux violences dans un contexte festif et culturel
-Jeu energizer
-Temps de résurgence
-Le contexte festif et culturel : Brainstorm et montée en analyse des mécanismes d’invisibilisation
-Repérer les signaux d’alerte : Écoute de témoignages, apports théoriques et analyse de situations
-La posture d’écoute : jeu de rôles sur les obstacles à l’écoute, arpentage d’articles sur les pistes pour une écoute empathique et échanges sur le contexte propre au milieu culturel
- Séquence 2 : Prévenir
-Bonnes pratiques : arpentage de protocoles créés par différentes structures
-Jeu de construction collective d’une carte mentale pour faire émerger des pistes d’actions pour prévenir et construire une culture inclusive
-Clôture : temps d’appropriation en sous-groupes, bilan sensible oral et bilan écrit